Le Judaïsme confère à la vie un caractère sacré. Pour cette raison, donner un organe pour sauver une vie est l’un des actes les plus vertueux que l’on puisse accomplir. Mais parfois, justement parce que la vie est sacrée, le don d’organe est problématique.
Il est défendu de profiter d’un cadavre d’une quelconque manière que ce soit si ce n’est pour sauver une vie directement. Or, lorsque vous acceptez le prélèvement d'organes, il n’est absolument pas certain que tous ces organes seront utilisés pour une transplantation immédiate. Ils peuvent être utilisés pour la recherche, ou stockés, ou même jetés s’ils s’avèrent inutiles. La Loi juive n’autorise le don d’organes que s’il est absolument sûr que ceux-ci seront effectivement employés pour sauver des vies.
La religion juive est en effet très stricte quant à la définition de la mort. Selon elle, elle est reconnaissable à l’absence du mouvement, des battements de cœur et de la respiration. Au cours de ces dernières années, cependant, le critère de mort encéphalique s’est imposé dans certains cas, permettant des transplantations cardiaques.
En revanche, afin d'être utilisables pour une transplantation, la plupart des organes doivent être prélevés alors que le cœur bat encore. Or la loi juive stipule que, tant que le cœur bat, la personne est toujours vivante. Le moment de la mort est défini comme celui où le cœur arrête tout battement. Ainsi, prélever des organes d’un patient atteint de mort cérébrale dont le cœur est encore battant revient à commettre un meurtre.
Bien que le monde médico-légal ait accepté la mort cérébrale comme nouvelle définition de la mort, ce n’est pas le cas de la vaste majorité d’experts de la loi juive. Altérer la définition de la mort, c’est s’engager sur un chemin qui peut mener à des problèmes éthiques majeurs
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